Chief Happiness Officer : nouvel acteur de la com interne ?
Au service de qui le CHO travaille-t-il : du patron ? Des salariés ? Ces deux attentes sont-elles conciliables ?
Le CHO travaille pour les salariés et le patron. Hiérarchiquement je dépends du Directeur Général mais mon travail est à destination des collaborateurs et par extension des clients. Bien évidemment un travail bien fait va servir le client et donc le chef d’entreprise qui fera « bien tourner sa boutique ». Mais la mission première du CHO est de faciliter le quotidien des collaborateurs, dans une optique de performance.
Le CHO est-il chargé de la communication interne ? Et si oui, de quelle manière ?
Chez Intuiti je suis en charge de la communication interne. J’établis chaque année un plan de communication destiné à l’équipe. Ce plan comporte des évènements internes (team building, séminaire, afterwork, lunch à thèmes, petits déjeuners). Je suis aussi garante de la bonne communication de manière globale. Nous attachons une importance à ce que les informations sur la société soient données au même niveau pour tout le monde. Nous faisons en sorte d’éviter les « on ne savait pas ». Je transmets la plupart du temps toutes ces informations via une Gazette envoyée tous les lundis. Je m’attache au quotidien à motiver les collaborateurs, à mettre des choses en place pour les fidéliser, leur donner envie de venir travailler le matin et créer une bonne cohésion d’équipe.
Pensez-vous que votre présence fluidifie les échanges dans l’entreprise ?
Les échanges sont assez fluides dans l’essence même d’Intuiti. Cependant, je pense qu’un poste comme le mien permet de créer du lien, de faciliter les rapports. J’ai aussi professionnalisé toute cette communication interne, qui avant était informelle. Pour moi, ce poste est un des facteurs clés de réussite d’une entreprise.
Avez-vous apporté des innovations en la matière ?
J’ai mis en place un parcours collaborateur de manière à ce que chaque personne embauchée se sente attendue, qu’elle vive une réelle expérience dès son premier jour. J’ai donc crée un Livret d’accueil, dans lequel le collaborateur découvre son parcours d’accueil. En effet, la première semaine le nouvel arrivant rencontre chaque pôle de l’agence. L’intégration se fait donc en plusieurs temps définis et importants.
Quelles sont les limites et difficultés de cet exercice ?
Les limites rencontrées peuvent être liées à la liberté d’action, ou à une défiance des directions et même de certains collaborateurs.Dans la pratique concrète du métier, les difficultés pourraient être de ne pas savoir se renouveler et donc de désintéresser les salariés ou d’avoir un trop petit budget pour mener à bien sa fonction..
Propos recueillis par Clémence Beffara
A voir pour aller plus loin : Dico du bien-être au travail : C comme Chief Happiness Officer (vol.1)