
L’IA : un outil clé dans la désinformation en temps de guerre
En période de guerre, l’intelligence artificielle (IA) renforce la désinformation. Entre création de fausses images, propagation de rumeurs et outils pour démasquer les manipulations. L’IA devient un acteur incontournable, pour le meilleur comme pour le pire
Le 27 octobre, près de 28 millions d’internautes ont vu une vidéo mettant en scène la mannequin Bella Hadid s’excusant d’avoir défendu la Palestine. La top model d’origine palestinienne exprimait avoir « étudié attentivement le contexte historique », ce qu’il lui aurait fait changer d’avis. Suite au scandale, TF1 info révèle qu’un internaute aurait récupéré un discours de la mannequin datant de 2018 afin de manipuler la voix grâce à l’IA.
L’intelligence artificielle joue un rôle de plus en plus important dans la désinformation, surtout en temps de guerre. Avec ses capacités impressionnantes, elle permet de créer et de diffuser de fausses informations comme jamais auparavant.
Une automatisation de l’info
Prenons l’exemple des deep fakes. Ces vidéos truquées peuvent montrer des dirigeants en train de dire ou de faire des choses qu’ils n’ont jamais faites. Le résultat ? Des images au plus proche de la réalité qui sèment le doute et la confusion. Une simple vidéo falsifiée peut déstabiliser un pays ou influencer des millions de personnes. Dans le cas de la guerre Israël- Hamas, dès les premiers prémices du conflit, des images générées par l’IA se sont mélangées avec celles de la réalité, créant alors la confusion.

Contrer les fausses informations
Mais l’IA n’est pas qu’un outil pour les faussaires. Elle est aussi une arme contre les fausses informations. Les algorithmes d’analyse permettent de repérer les contenus trafiqués ainsi que les campagnes coordonnées de désinformation. Les plateformes comme Facebook ou X utilisent ces outils pour limiter la diffusion de fausses nouvelles. Détections automatiques, fact-checking (L’IA compare les informations avec des sources fiables pour détecter les incohérences.), signalement collaboratif, ou encore l’analyse de comportement sont les moyens mis en place. Ce ne sont pas les seuls, Vera, un numéro de téléphone, a été créé afin de répondre à vos interrogations et contrer, alors, la désinformation.
Les technologies pour créer des fausses informations évoluent vite, souvent plus vite que celles pour les détecter. Même avec les meilleurs outils, convaincre le public de ce qui est vrai ou faux reste difficile, car une fois le doute installé, il est dur de revenir en arrière. L’IA est à double tranchant : elle rend la désinformation plus puissante, mais elle aide aussi à la combattre. Dans ce contexte, apprendre à reconnaître les manipulations devient essentiel pour ne pas tomber dans le piège.