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L’auto-édition : eldorado des écrivains en herbe (1/2)

D’abord marginalisée, l’autoédition prend peu à peu de l’essor et offre une solution aux écrivains restés à la porte des maisons d’édition classiques. Cette alternative peut même être un vecteur de réussite. Comme en témoignent ces « success stories » sur la Toile.

 

En France, tout commence en 2011 avec David Forrest et son polar En série, Journal d’un tueur. L’auteur annonce sur son blog que les ventes en 2012 ont dépassé les 10 000 exemplaires*. David Forest pose ainsi les premiers jalons qui vont ouvrir la voie à d’autres belles réussites.

Nouvel auteur phare né sur Internet : Jacques Vandroux, qui enchaîne les titres à succès. Les pierres couchées sorti en 2012 atteint les 11 000 exemplaires* en 2014, puis Au cœur du solstice cumule 15 000 ventes* en 2013. Ce n’est pas tout : après Projet Anastasis et ses 11 000 téléchargements en 2015, l’auteur récidive en 2016 avec Le sceau des sorcières

 

Le succès du polar 

Et l’on pourrait multiplier les exemples dans le domaine du roman policier, qui semble avoir la côte dans l’autoédition. En témoigne les 20 000 téléchargements du livre Palace en enfer d’Alice Quinn, publié en 2015, où elle mêle avec brio enquêtes policières et humour déjanté.

 

20 000
téléchargement pour Palace en enfer 

Changement de registre avec Agnès Martin-Lugand qui signe fin 2012 un titre émouvant, Les gens heureux lisent et boivent du café. Cette ancienne psychologue, qui a su toucher avec finesse le cœur de ses lecteurs, a été rapidement repérée par l’édition traditionnelle. Elle a depuis écrit trois autres titres publiés chez Michel Lafon pour le plus grand plaisir de ses fans.

 

Des plateformes d’autoédition

La raison de ces succès ? Les conditions d’accès à l’édition, radicalement différentes du schéma classique. Rien de plus simple en effet que d’utiliser l’une des plateformes d’auto-édition qui fleurissent sur Internet. Amazon KDP, Kobo-Fnac Writing Life et Liberio, pour ne citer que les plus connues, se partagent le gros du marché.

 

 

Le futur auteur n’a plus besoin de débourser le moindre centime pour publier son manuscrit. Les plateformes se chargent gratuitement de l’impression et de la livraison, moyennant un pourcentage sur les ventes numériques. Le reste des recettes est ensuite reversé directement à l’auteur. Or, cette part se révèle souvent plus importante que dans les maisons d’éditions classiques. D’où l’intérêt de nombreux auteurs pour cette alternative. (Lire notre entretien avec l’écrivaine Nathalie Bagadey).

 

*téléchargements et versions papiers compris.

 

Pour aller plus loin :