Dans Le Sexe des mots, la linguiste Marina Yaguello commente ainsi cette évolution :
« En fait, on a tellement l’habitude de voir le masculin « absorber » grammaticalement le féminin qu’on pourrait croire que le sens générique est second, alors qu’il est historiquement premier. L’homme a en quelque sorte « confisqué » symboliquement la qualité d’être humain à son profit. (…) Et c’est donc personne, grammaticalement féminin mais sémantiquement indifférencié, qui doit être employé comme terme générique. D’ailleurs, aucune femme ne dit jamais en parlant d’elle-même : « Je suis un homme. » En revanche, un homme peut dire : « Je suis une personne. »
Le 6 avril 2014, Claude Bartolone se voit dans l’obligation de reprendre Julien Aubert, qui persiste à appeler Sandrine Mazetier « Madame le président ». Fier de sa position, Monsieur Aubert dégaine son Larousse : la présidente n’est que la femme d’un président. Ô vaillant Du Bellay des temps modernes, vient donc défendre et illustrer la langue française ! Heureusement, le preux Monsieur Bartolone, intervint :