Malgré l’engouement dont elle fait l’objet, la série connaît quelques détracteurs, qui pointent notamment son côté prescriptif, moralisateur et manichéen avec une vision simpliste du bien et du mal.
Adam, pétrit de masculinité toxique, est violent et malheureux. Otis au contraire, apparaît comme la figure du gentil (presque) irréprochable, empathique et à l’écoute des autres, sachant comme par magie réagir de la manière la plus appropriée à chaque situation qui, en réalité, plongerait tout adolescent.e dans un malaise profond.
Les protagonistes, qui manquent de complexité, se définissent principalement par leur vie sexuelle et n’ont pas une personnalité suffisamment développée.
En outre, l’impossibilité de situer clairement l’intrigue dans l’espace et le temps nourrit une impression de déconnexion totale de l’environnement réel dans lequel nous évoluons. Sans contexte historique, politique ou économique, les épisodes se déroulent en vase clos, se suffisent à eux-mêmes, et évacuent tout ce qui n’est pas absolument essentiel à l’illustration du mot d’ordre de la série : le safe sex. En résulte pour certain.e.s la sensation de se trouver face à une niaise utopie.