Le métavers au service de la com’
Le métavers composé d’univers visuels en plein développement, est décrit comme une tendance s’apprêtant à révolutionner l’organisation de nos sociétés. Une aubaine pour le secteur de la communication ?
Le métavers composé d’univers visuels en plein développement, est décrit comme une tendance s’apprêtant à révolutionner l’organisation de nos sociétés. Une aubaine pour le secteur de la communication ?
Le métavers serait-il l’avenir de la communication ? C’était l’objet de la conférence proposée jeudi 20 octobre au Mediacampus, intitulée “Métavers, technologies immersives, chimères ou opportunités pour les communicants ?”. Une table ronde organisée par l’APCOM (Association des Professionnels de la Communication) et animée par Emmanuelle de Kerros.
Au programme, les usages des mondes virtuels et du métavers au service de la communication abordés sous trois perspectives différentes incarnées par Laurent Chrétien, fondateur et dirigeant de Komodal, Thuy-Tien Vo, co-fondatrice de OX4RT consulting et fondatrice du Museum du Cryptoart et enfin Héline Ottin-Pecchio, responsable planning stratégique de l’agence Gulfstream Communication. Vous l’avez manquée ? Ici, on retrace pour vous les temps forts de l’échange.
Définition du Métavers
“Le métavers, c’est la nouvelle génération d’internet” s’exclame Laurent Chrétien, approfondissant la définition comme étant “la création d’un monde allant au-delà (du terme “meta” en grec) des frontières du matériel”. Il est à souligner que si l’entreprise Meta, anciennement Facebook créée par Mark Zuckerberg, est la plus médiatisée, il existe aujourd’hui plus de 250 éditeurs de mondes virtuels.
On estime qu’en 2026, plus de 26% de la population mondiale devrait passer plus d’une heure par jour dans le métavers. Ainsi, ce domaine en pleine expansion, sera, d’après plusieurs études, créateur de 20.000 emplois.
De Nouvelles Opportunités
Séduit par les multiples opportunités du métavers, le secteur de la communication entrevoit les richesses illimitées qui pourraient découler de son exploitation. Les entreprises tentent de suivre les évolutions et de rester à l’affût des tendances parce qu’elles ont cette conviction : le métavers va révolutionner l’expérience client !
Ces univers virtuels permettraient notamment de supprimer les points de frictions dans l’expérience des consommateurs : de gagner du temps, de ne plus être confronté à d’autres visiteurs ou clients impatients, d’essayer des produits en toute tranquillité. En somme, le métavers permettrait l’élimination des incommodités de la société, qui contribuent pourtant à la conservation du lien social ou à l’apprentissage de la frustration.
Thuy-Tien Vo, grâce à son expérience dans le cryptoart, a pu expérimenter le potentiel du métavers dans le monde de l’art. Elle évoque la possibilité pour les artistes de se faire connaître dans ce monde virtuel sans subir les contraintes du monde physique tel que le transport de leurs œuvres ou le lieu d’exposition.
Soigner la réputation des entreprises
Si les bénéfices du métavers sont encore à prouver, les entreprises entrevoient malgré tout ses multiples opportunités et confèrent à leur image de marque une dimension novatrice. Si le métavers n’a encore aucun véritable intérêt pour les marques du point de vue du bénéfice financier, les entreprises tentent malgré tout d’investir ce monde virtuel, donnant à leur image de marque, une dimension novatrice.
Le métavers est une aubaine pour les marques. En effet, il représente un excellent moyen de promouvoir un service ou même des produits à travers une vitrine publicitaire virtuelle. Il permet d’innover dans un domaine par rapport à la concurrence, créant ainsi une myriade de leviers à actionner pour booster la réputation des entreprises.
Six conseils pour se lancer dans le métavers
Héline Ottin-Pecchio propose six conseils pour commencer l’utilisation du métavers au sein de son entreprise.
En premier lieu, il est impératif de l’explorer en amont avant de se lancer auprès du grand public (test and learn). Deuxièmement, il est nécessaire que les prises de paroles soient pertinentes, il faut avoir quelque chose à dire et ne pas parler dans le vent pour être entendu. Ensuite, il est primordial de garder une cohérence avec sa plateforme de marque. En outre, analyser ses audiences se révèle être une stratégie payante. Par ailleurs, proposer des expériences travaillées, avec du sens, doit être l’objectif premier. “C’est à ces conditions que nous aurons la possibilité de réenchanter le réel”, estime-t-elle.
Au-delà même d’une bonne préparation, mettre un pied dans le milieu permettra d’apprivoiser le métavers pour mieux l’utiliser dans notre quotidien. Car à terme, le métavers deviendra un canal majeur d’exploitation pour les marques. Comme le souligne Laurent Chrétien, les NFT seront des outils de fidélisation indispensables, génératrices d’abonnement ou encore de valorisation. Il convient donc de prendre le coche pour ne pas être largué ou dépassé par la suite.
Garder l’esprit critique
Si cette avancée suscite l’excitation de bon nombre d’acteurs, il est important de ne pas s’emballer et de prendre du recul. En effet, l’intégration du métavers dans la stratégie de communication provoquera irrémédiablement une course effrénée des marques vers l’expérience client la plus solide. Capter le plus longtemps possible son audience sera leur priorité. Toutefois comme toute nouvelle technologie, le métavers amènera son lot d’opportunités et de défis éthiques et environnementaux. Aux communicants de rester vigilants pour que cette innovation reste positive et mesurée.
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