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« Le metavers, quels enjeux pour demain ? »

Le metavers, quels enjeux pour demain ?

Mercredi 9 mars, l’équipe Iségoria by Médiacampus recevait Alexis Thomas, fondateur de la startup Wonders Partners pour une conférence consacrée aux mondes digitaux et à leurs enjeux. Pour lui, les mondes digitaux s’articulent autour du metavers, NFT, réalité augmentée, blockchain et cryptomonnaie.

Alexis Thomas : NFT, metavers, réalité augmentée, comment comprendre les mondes digitaux ?

« La réalité augmentée, c’est l’avenir »

La réalité augmentée est une technologie qui permet d’intégrer des objets digitaux dans le monde réel. Une technologie simple, pratique et utile dont s’emparent déjà les marques. La réalité augmentée permet des interactions plus vivantes, le consommateur vient directement au contact de l’objet. Les musées présentent de plus en plus de dispositifs en réalité augmentée pour donner accès aux coulisses des expositions et ainsi proposer une expérience muséal plus exhaustive.

A l’origine, la réalité augmentée est née il y a 50 ans mais a été véritablement démocratisée en 2016 lors de la « révolution » du jeu Pokémon Go sur smartphone. La pandémie a accéléré la nécessité de faire venir les objets à soi à travers le biais des smartphones. Les deux mondes, digital et réel, s’imbriquent progressivement et les êtres humains entrent dans le digital grâce à leurs smartphones. Les filtres sur Snapchat propulsent le consommateur dans une sorte de réalité créative et modifiée. Le potentiel technologique des smartphones promet un développement grandissant des mondes digitaux.

Le métavers : « le réel a trouvé son extension dans le digital »

Inventé dans les années 1960 puis matérialisé trente ans plus tard, le métavers une représentation du monde réel dans le monde digital (ou de mondes plus fantastiques). Les individus y développent toute une sociologie : ils créent un avatar, une projection utopique d’eux-mêmes puis y reproduisent les mêmes codes d’habitation et financiers que dans le monde réel. Ils se créent un cercle d’ « amis », des communautés avec lesquels ils se sentent en confiance. Le jeu vidéo « Les Sims » est un metavers. Ainsi, l’entrée dans un monde digital permet d’échapper aux atrocités du monde réel, c’est un « refuge » (Alexis Thomas), un monde « sans jugement », idéalisé, et qui rassure.

Le métavers constitue de plus en plus un marché d’opportunité pour les marques et les états. La Chine veut même créer son propre métavers, empêchant ainsi sa population à échapper à ce modèle communiste. Facebook a même déjà annoncé son lancement via un nouveau nom : Meta. Le réseau social promet un plan d’investissement important avec près de 10 mille emplois en France à la clé, montrant le développement du phénomène. Aujourd’hui, on peut entrer dans le métavers par sendbox.com, un monde de pixel, pour se télétransporter d’un univers à un autre », d’un musée à un autre ». Le métavers répond à son propre système de transaction : la blockchain. La blockchain est un énorme registre mondialisé dans lequel toutes les transactions sont enregistrées.

Les NFT : zoom sur « l’art digital », outil du métavers

Les NFT, « non fungible token », sont des objets digitaux qui prennent différentes formes. L’art NFT propose des œuvres d’art uniquement sous format digital, c’est une « vraie tendance de fond sur la création », précise Alexia Thomas. Les « Bored Ape Yacht Club », ces cartes Panini numérique bling-bing, se vendent à prix d’or sur le digital. Une truffe s’est également vendue en NFT ! Le produit physique a été acheté puis reçu chez soi mais le certificat de vente se fait à travers la mécanique du NFT. Le registre est créé sur la blockchain et la transaction se fait avec la cryptomonnaie, ces jetons digitaux à valeur marchande. Ce système digital permet d’authentifier la transaction.

Si vous souhaitez vendre des œuvres en NFT, vous pouvez vous rendre sur « Open sea »  (https://opensea.io/).

L’émergence des mondes digitaux dans la sphère réel sont en pleine croissance et se concentrent encore entre les mains d’initiés. Échapper au monde réel, authentifier les transactions, diminuer l’empreinte écologique, accentuer la culture du tout vers soi, les mondes digitaux proposent les prémisses d’une toute nouvelle société, une sorte de vie parallèle, régie par ses propres règles dont on ne connaît pas encore les limites. Sommes nous réellement près à vivre à travers le digital ou cette technologie restera en marge et réservée à une niche ?