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Covid-19 : Le numérique au secours des artistes pendant la crise

Covid-19 : Le numérique au secours des artistes pendant la crise

En cette période de crise sanitaire, les musiciens et chanteurs sont privés d’une source importante de revenus : les concerts. Mais des solutions s’esquissent grâce au numérique pour garder le lien avec leur public.

Depuis le premier confinement, Katy Perry, Lady Gaga, Céline Dion ou Keith Urban ont transformé leur maison en salle de concert sur les réseaux sociaux. Une manière de garder le lien avec son public, mais pas de quoi gagner sa vie comme lors d’un vrai concert. Certes, ces grandes stars de la musique ne sont pas les plus à plaindre. Mais qu’en est-il des artistes et groupes moins connus ?

Pour beaucoup de professionnels, les concerts représentent leur principale source de revenu dans la mesure où depuis 30 ans, la part de marché des disques n’a cessé de diminuer avec l’avènement du streaming. Prenons l’exemple de la France : en 2020, l’industrie musicale avait prévu un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros. Mais elle n’a même pas atteint la moitié… « Seulement » 4,5 milliards d’euros pour le deuxième secteur culturel français, selon les chiffres du Parisien.

Streaming et concerts virtuels

Une des solutions qui nous vient rapidement en tête n’est autre que le streaming. On parle ici de plateformes comme Spotify ou Deezer qui ne connaissent pas la crise du Covid 19, bien au contraire. Spotify a prévu pu dégager aux alentours de 9 milliards de dollars de chiffre d’affaires dont 70 % irait aux actionnaires et seulement 30 % pour les artistes, nous dit Télérama. De nouveaux outils pour une rémunération plus généreuse des artistes sont d’ailleurs à l’étude.

Autre possibilité, être présent sur les réseaux sociaux et internet, là où beaucoup de gens se réfugient pendant le confinement ou lors du couvre-feu. Beaucoup d’artistes comme Matt Pokora, Maitre Gims côté francophone ou Katy Perry et Lady Gaga pour l’international se sont produits chez eux pour des « Virtual concerts ».

Cela permet de réunir plus de monde que dans une salle de concert à la faveur d’un tarif attractif. Assister au « Virtual concert » de Matt Pokora coûte 25 euros et 10 euros pour celui de Maître Gims. Loin des prix parfois exorbitants des « vrais » concerts. Pas moins de 60 000 personnes ont assisté au live de M. Pokora et plus de 80 000 à celui de Maître Gims.

Les salles de concert passent au numérique

L’un des plus grands concerts en ligne a été donné par le groupe de Kpop BTS qui a récolté plus de 20 millions de dollars à cette occasion. Les « Virtual concerts » sont diffusés sur des plateformes prévues à cet effet, mais la majorité des artistes se produisent aussi sur Facebook, Instagram, YouTube ou encore Twitch. C’est cette solution qui a été la plus utilisée par les artistes pour garder une visibilité et générer un certain revenu grâce aux dons et à la publicité.

Dans ce contexte si compliqué, les lieux de spectacle se mobilisent eux aussi pour les artistes. Par exemple, Le Ferrailleur, à Nantes, qui est une salle de concert de métal et de rock a réalisé un financement participatif pour se transformer en un studio télé le temps de la crise sanitaire. Objectif : permettre à des artistes de se produire et d’être diffusé sur sa chaîne YouTube pour continuer à travailler et étendre leur visibilité. On peut aussi citer l’émission temporaire et hebdomadaire de Stereolux, Le Baume du Tigre, qui a pour but de promouvoir des artistes et évoquer l’actualité musicale. Deux programmes entièrement gratuits qui donnent du baume au coeur avant de retrouver, un jour, le chemin des salles de concerts….