Cette manipulation de l’opinion publique se déploie également sur les réseaux sociaux comme YouTube, Twitter ou LinkedIn. Les propos du journaliste Nicolas Quénel, rapportés dans « Guerre en Ukraine : comment la propagande prorusse tente d’infiltrer les jeux vidéo, YouTube et Facebook » sur France Info témoignent de pages Facebook pro-russes, affirmant faire de la « réinformation ».
Ces contenus, parfois destinés à un public étranger que la Russie tente de séduire, abordent de nombreuses thématiques sous un angle favorable aux décisions du Kremlin. « L’Otan, le conflit en Crimée, au Donbass, ou toute thématique sur lequel la Russie a envie d’influencer le débat public en France », développe Nicolas Quénel. Il poursuit : « La défiance que l’on observe envers l’Etat et les médias traditionnels s’est généralisée, donc ces pages séduisent. »
Cette utilisation de plateformes mondiales au service d’une propagande russe inquiète, comme le précisent deux journalistes de The Associated Press pour le journal L’actualité. « La Russie a passé des années à créer son appareil de propagande tentaculaire, qui compte des dizaines de sites qui ciblent des millions de personnes dans différentes langues. Cette préparation rend difficile pour toute entreprise technologique de monter une réponse rapide complète (…) C’est un système qui a été construit sur 10 ans, surtout en ce qui concerne l’Ukraine. » nous éclaire Graham Shellenberger de Miburo Solutions, une entreprise qui suit les campagnes de désinformation et d’influence.