Avec Internet, un nouveau langage est apparu, reposant principalement sur du contenu visuel (GIF, emojis, mèmes), parfois agrémenté de son ou de texte. Leur popularité est telle qu’elle influence notre communication “réelle” puisque nous y faisons référence dans nos interactions par l’utilisation de répliques emblématiques. Ces éléments sont devenus des outils de communication puissants repris par les marques et même dans des campagnes de propagande.
Seulement voilà, tout comme le langage parlé, le langage numérique évolue. C’est ainsi que les mèmes qui régnaient en maîtres dans les forums et les messageries en ligne sont devenus l’ombre d’eux-mêmes. La professeure adjointe en communication Whitney Phillips explique dans Vice que ce phénomène est typique de la culture d’internet.
En effet, les primo adoptants (autrement dit la génération Z) n’apprécient pas beaucoup que leurs codes de communication soient repris à plus large échelle et surtout popularisés auprès du grand public. Alors ils changent de codes. Un exemple ? En février 2021, CNN a annoncé que l’emoji en sanglots à détrôné celui qui pleure de rire, victime de son succès.

De cette façon, nombreux sont les emojis qui possèdent un sens officiel et un sens sous entendu pour les initiés. L’un des exemples les plus incongrus et pourtant les plus connus est l’emoji aubergine (ou pêche) au sous-entendu sexuel. Mais aussi l’emoji clown qui est utilisé pour se moquer d’un comportement inapproprié.