Par ailleurs, la Commission européenne donne des subventions aux médias qui proposent des émissions dédiées à l’Europe. Néanmoins, un média national, ne peut « se positionner sur la thématique européenne (…) que par le prisme de sa nation et de sa culture, et proposera alors une vision un peu déformée. » selon Michel Catala. Autrement dit, on ne parle pas d’Europe de la même manière en France, en Allemagne, en Pologne ou ailleurs. Par exemple, les médias français parlent peu de l’actualité européenne, et de manière plus générale de l’actualité internationale, contrairement à ses voisins allemands qui en sont beaucoup plus friands. C’est alors qu’un autre problème surgit, à savoir la formation des journalistes. En effet, pour aborder au mieux la question européenne, qui est si complexe, il faut des journalistes capables d’apporter une réelle expertise. Or, il semble que les écoles de journalisme faillent à leur devoir, notamment parce que les gens ne s’y intéressent pas assez et qu’il s’agit là d’un sujet pas très vendeur. Néanmoins, selon Michel Catala, des projets sont en cours afin de créer des modules spécifiques d’enseignement sur l’Europe dans les écoles de journalisme. En revanche, des discussions pour la création d’un diplôme de journalisme européen peinent encore à aboutir. Signe que la France est encore loin de mettre l’Europe à la Une.